Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez que pour les araignées et les serpents, il n'y a pas de soucis, au contraire j'aime bien. Par contre pour les scorpions, c'est larmes, tétanie ou cris, selon... Même un tout petit scorpion, ça a dû mal à passer (merci le gros vilain scorpion à Djibouti qui m'avait fait si peur petite !!).
Et bien en voyant qu'il y en avait un, je me suis dit que c'était l'occasion d'affronter un peu ma peur dans un environnement sécurisé.
Ce qu'il faut savoir sur les scorpions, c'est que plus les pinces sont grosses, moins le venin est dangeureux (choc allergique en moins bien sûr, mais ça, personne ne peut savoir). Cela vient tout simplement de l'évolution et de comment le scorpion s'est adapté à son environnement : utilise-t-il plus ses pinces, et donc son venin n'est pas utile ou est-il au contraire un gros fainéant vilain qui utilise lachement son dard (ça se voit que je n'aime pas trop ceux-là ? :D) ?
En l'occurrence, le scorpion noir que j'ai pu prendre dans les mains n'est pas censé tuer des être humains.
Donc après m'être assurée que je ne risquais pas de mourir, et après quelques larmes, j'ai sauté le pas !
Vous trouverez les photos de ces 3 animaux sur mes mains et bras dans le lien suivant. Ames sensibles, s'abstenir de cliquer !
Dans le cadre des "24 heures de science", de nombreuses activités avaient lieu à travers le Québec. Nous avions choisi le parc Angrignon qui n'est pas très loin de chez nous et dans lequel un bioblitz était organisé. Les activités avaient pour but non seulement de faire découvrir le parc aux participants, mais aussi de contribuer à l'étude du parc : recensement des espèces végétales et animales, rencontre avec les associations de protection et les groupes de recherche.
Le premier rendez-vous était fixé au vendredi soir à 20h. Objectif : connaître la vie nocturne du parc. Deux des organisateurs, venus du parc du Mont-Royal, avaient tout d'abord posé des pièges à micro-mammifères. Ce sont des boîtes en acier contenant un bout de pomme et du beurre de cacahuètes pour attirer les petits mammifères : souris, campagnols, musaraignes, ... qui se referment quand l'animal approche la nourriture. Le piège contient aussi des boules de ouate pour que l'animal puisse se faire une sorte de nid en attendant que l'on aille relever le piège. Pour la sécurité des animaux, les pièges doivent être relevés dans les 8 heures suivant la pose.
Une dizaine de pièges avaient été posés, la moitié au milieu d'arbustes dans un endroit dégagé, à l'écart de l'étang. Malheureusement, aucun mammifère n'avait été piégé. Certains pièges avaient été déclenchés, probablement par des ratons laveurs qui sont capables de glisser la patte dans le piège pour récupérer la nourriture. Les autres pièges étaient posés dans un milieu forestier plus dense, mais au bord de l'étang. Et à notre grand bonheur, une souris sylvestre avait été capturée !
Souris sylvestre
Cette petite souris est brune sur le dos, et toute blanche sur le ventre. Elle a naturellement été relachée après que tout le monde a pu l'observer.
Nous avons continué notre chemin le long de l'étang jusqu'à une petite clairière, où nous avons eu la chance de voir deux chauve-souris, qui sont assez communes dans tous les parcs montréalais.
Une des organisatrices avait amené un magnétophone sur lequel elle avait enregistré les hululements de différentes espèces de hiboux et chouettes. Elle a diffusé les sons, mais malgré notre silence nous n'avons entendu aucune réponse. Elle nous a aussi appris à imiter le hululement avec nos mains, mais nous n'avons pas eu plus de réponse. Nous y retournerons d'autres soirs, en espérant avoir plus de succès.
Enfin, dernière activité de la soirée, l'observation des insectes. Deux lampes de 250 et 400 Watts avaient été installés devant des draps blancs pour attirer les insectes. Ce n'était certainement pas notre activité favorite, mais c'était malgré tout intéressant de voir qu'il y avait de très nombreuses espèces différentes.
Suite à cela, retour au point de départ, et le rendez-vous était fixé pour le lendemain matin 8h pour l'observation des oiseaux.
Samedi matin, 7h50. Nous sortons du métro pour rejoindre le point de départ. A peine dehors, nous entendons un son que nous ne connaissions pas. Nous levons la tête, et apercevons ce très bel oiseau. Il s'agit d'un cardinal rouge, il y a la photo pour regarder et la vidéo pour écouter.
Cardinal rouge
Quelques mètres plus loin, nous apercevons l'oiseau vedette du parc Angrignon. Enfin ! On le cherchait régulièrement, mais nous ne l'avions jamais vu. Il s'agit de l'oriole de Baltimore, reconnaissable à son ventre orangé et son chant flûté.
Oriole de Baltimore
Le même pendant l'envol
Il n'est pas encore 8h, et nous avons déjà vu deux nouveaux oiseaux. On se dit qu'au moins, nous ne sommes pas venus pour rien. Et ce n'est pas fini ! Car nous voyons arriver au loin un grand héron (héron héron, petit, pas tapon). Les hérons nichent en colonie à quelques kilomètres au sud-ouest, sur l'île aux hérons qui est une zone protégée. Mais ils voyagent souvent pendant la journée pour chercher de la nourriture, avant de rentrer à la maison le soir. Celui-ci va amerrir sur un des étangs. Malheureusement pas de photo, il était trop loin.
Nous arrivons enfin au lieu de rendez-vous, où nous retrouvons certains organisateurs de la veille qui nous fournissent des jumelles pour que nous puissions mieux voir, et c'est parti ! Les animateurs nous invitent à écouter tout ce qui se passe autour de nous, car l'observation se fait souvent d'abord avec l'oreille avant de se faire avec les yeux.
Le 1er arrêt se fait au bord du plus grand des étangs du parc. Nous y observons plusieurs carouges, espèce que nous connaissons bien. Et nous apprenons que ce que nous prenions pour un étourneau est en fait la femelle du carouge. Elle ne lui ressemble pas beaucoup, comme vous pouvez le voir.
Madame carouge...
... et monsieur carouge
Entre les yeux et les oreilles, nous ne savons pas trop où donner de la tête. Sur le grand étang, un grèbe se promène tandis que dans les arbres, un tyran huppé donne de la voix.
Grèbe (à bec bigarré ?)
Tyran huppé
Nous continuons dans la série canards au fur et à mesure que nous longeons l'étang. Successivement, monsieur et madame colvert, puis monsieur et madame canard d'Amérique.
Monsieur canard d'Amérique
Madame canard d'Amérique
Monsieur colvert
Dans la série palmipèdes, il y a aussi la bernache du Canada (aussi appelée outarde au Canada).
Couple de bernaches du Canada
Faisant bronzette sur son rondin au bord de l'eau, nous croisons une tortue peinte.
Tortue peinte
Sortons un peu de l'eau et retournons dans les arbres. Il y a énormément d'oiseaux dans le parc, et les jumelles sont rarement loin des yeux. Il est parfois très difficile de les reconnaître, d'abord parce que certains sont très loins et donc pas très gros même avec les jumelles, ensuite parce que si on entend beaucoup de bruits différents, beaucoup d'oiseaux sont cachés parmi les feuilles des arbres, et enfin parce qu'il est parfois très subtil de les différencier. Entre le corbeau et la corneille, pas toujours facile de savoir ce qu'on est en train de regarder... ici par exemple, c'est une corneille !
Corneille d'Amérique
Ici non plus elles ne font pas le printemps. Vous l'aurez compris, ce
sont les hirondelles. Bicolores pour être précis : bleu métallique sur
le dos, et blanc sur le ventre.
Hirondelles bicolores
Pour en terminer avec les oiseaux, tous ceux trop difficiles à distinguer que nous n'avons pas réussi à prendre en photo : paruline du Tennessee, paruline jaune, paruline à joues grises, paruline obscure (je cite l'organisateur : "les parulines, c'est pas pour les débutants"), quiscale bronzé, bruant à gorge blanche, vacher à tête brune femelle, moqueur chat.
Enfin, pour changer un peu, quelques photos de la flore du parc Angrignon : les trilles blanc et rouge qui recouvrent le sol au printemps, l'herbe à ail (alliaire officinale) qui a une odeur d'ail quand on écrase ses feuilles.
Herbe à ail
Trille blanc
Trille rouge
24 heures de sciences bien remplies pour nous, on s'arrête là pour aujourd'hui. Mais nous espérons avoir d'autres espèces à vous présenter lorsque nous retournerons dans les différents parcs du Québec.
Le centre de développement Opticca, donc je fais partie, a déménagé la semaine dernière. Nous occupions auparavant un bureau dans le bâtiment d'un ancien associé du patron, mais nous avons dû libérer les locaux le 30 avril. Le 1er mai (qui n'est pas un jour férié ici, la fête du travail a lieu le 1er lundi de septembre) nous avons donc emmenagé au 1250 René Lévesque Ouest.
Le bureau est beaucoup plus sérieux que ce à quoi nous étions habitués auparavant. Le 22ème étage auquel nous sommes installés est la propriété d'une entreprise qui loue les bureaux à qui en a besoin, en fournissant un certain nombre de services : internet, téléphone, machine à café, cuisine, etc. et même les bagels une fois par semaine ! Nous avons donc un bureau d'environ 20 m² pour trois, mais l'équipe va s'agrandir et nous aurons sans doute bientôt un deuxième bureau. Pour moi ça ne change pas grand-chose, cela me fait gagner 2-3 minutes de transport. Par contre je ne peux plus aller manger au très bon "fish and chips" où nous étions habitués à côté de l'ancien bureau. Mais Anne-Laure et moi avons pris l'habitude de nous préparer à manger et d'emmener notre dîner (souvenez-vous, ici le dîner c'est le repas du midi).
Et encore une fois, ce bureau n'est que temporaire. En effet le coût de location est très élevé, et la société cherche donc à louer son propre bureau en centre-ville. Le prochain déménagement aura donc peut-être lieu au début du mois de juin. Affaire à suivre !