mercredi 25 avril 2012

Qui est la nouvelle associée au service client chez TransPlus ?

C'est moi !

Et oui, ça y'est, j'ai moi aussi trouvé un travail ici.

A partir de lundi, je serai une nouvelle associée au service client de l'entreprise TransPlus, située à Ville St Laurent. C'est une entreprise qui fait de la distribution (livraison de marchandise), du stockage (deux entrepôts, un au siège à Montréal - Ville St Laurent, un autre dans la filiale à Toronto), de la gestion de marchandise sous-douane, de l'import et de l'export pour des clients nord-américains (Canada et Etats-Unis).
Le siège compte environ 90 personnes et la filiale une trentaine et je serai basée au siège.

Mais qu'est ce que c'est une associée au service client ?? Et bien c'est ce qu'on appellerai assistante logistique en France. 
Ils m'ont présenté le poste en tant que poste au CRS (customer relation service). Mon rôle sera de connaître tous les postes de mes collègues, que ce soit sur la gestion des préparations de commande, dans le système de l'entreprise ou ceux des clients, que les imports et les exports que la douane que la gestion des expéditions et la répartition des camions. Aujourd'hui, lorsque l'activité augmente par pic, ils ont des difficultés à tenir le rythme et ils ont besoin de quelqu'un qui puisse être un back up pour tous, notamment pour les congés. Pour les détails, je vais attendre de commencer pour savoir exactement ce que je fais ;)
C'est un poste avec beaucoup moins de responsabilités que ce que j'avais en France ou que ce qu'on m'avait proposé sur Paris, mais on savait qu'en arrivant ici nos expériences ne comptaient pas vraiment car ces expériences n'étaient pas... québécoises ! Alors on recommence à (presque) zéro. Comme le dit si bien Corentin, c'est reculer pour mieux sauter ! Et ceux (celles ;)) qui me connaissent bien savent l'importance que je porte à la maîtrise de quelque chose avant d'encadrer quelqu'un dessus !
Un très très gros avantage de ce poste c'est que 90% des clients sont dans le ROC (rest of Canada) ou aux US. Ce qui veut dire 90% de mon travail en anglais ! Je vais ainsi pouvoir améliorer celui-ci et ça c'est essentiel à Montréal et dans le ROC.

Comment ai-je trouvé cet emploi me demanderez-vous ?
Et bien je me suis rendue à un forum emploi il y a quelques semaines (le 4 avril) pour voir une entreprise qui m'intéressait beaucoup (un équivalent de Leroy Merlin en France). Je n'allais à ce forum que pour eux, mais tant qu'à y être, autant regarder les autres stands et les autres offres. J'ai vu une agence de recrutement, Bédard Ressources qui proposait des postes en logistique et je les ai donc approchés. Le conseiller a voulu qu'on se revoit le lundi suivant (le 9 avril) pour faire un vrai entretien dans leur bureau et entrer mes données dans le système de l'entreprise.
Le lundi 9, j'ai donc passé 2h chez eux, le temps de renseigner leur base de données de tout ce qu'il y avait sur mon CV mais aussi le temps passer des tests de grammaire, vocabulaire et conjugaison en français et en anglais sans oublier l'échange avec le recruteur.
Celui-ci avait déjà en tête deux postes pour moi. L'un a été écarté rapidement car je n'avais pas un assez bon niveau d'anglais. Ben oui, je ne suis pas bilingue comme le demande 90% des offres ici... Pour le second, il a proposé ma candidature.
J'ai en parallèle passé des tests de saisie par ordinateur, d'excel et de word depuis la maison.
Le 16 avril, j'avais confirmation que mon profil intéressait l'entreprise et je les ai rencontrés le vendredi 20 avril. Ca a été un vrai plaisir pour moi : le vice-président et la responsable import-export étaient très accueillants, ils m'ont mis à l'aise et surtout les valeurs qu'ils avançaient me correspondaient vraiment ! En sortant de l'entreprise, je me disais que même si je n'étais pas retenue, j'avais envie de les recommander. Ils devaient encore rencontrer 2 personnes lundi matin et prendre une décision pour la suite du recrutement le lundi après-midi. Je ne devais avoir de retour de l'agence de recrutement que lundi soir ou mardi matin. Finalement c'est le lundi après-midi que j'ai été contactée par mon recruteur pour m'indiquer que je devais me présenter le lendemain pour passer à la deuxième étape, des tests psychométriques dont on avait parlé pendant l'entretien du vendredi. Je savais que ça voulait dire qu'on n'était plus que 2 en compétition et donc que j'avais bien plu.
Rendez-vous pris pour le mardi 24 (hier donc) à 11h. En arrivant, j'ai été accueillie par la responsable import-export et on a rejoint le vice-président. Je trouvais cela étrange pour passer les tests mais ils voulaient peut-être préciser des choses avant que je ne passe les tests... Soit... Et bien non ! C'était pour m'annoncer que eux voulaient m'engager mais qu'il y avait 2 points qui posaient "problème" : le salaire (mais on a vite dépassé la question en partant du principe que dans 6 mois, après la période d'essai, on reverrai ce point) et le fait que je sois en visa temporaire pour le moment. Je leur ai donc expliqué que le fait d'avoir un travail accélèrerai ma demande de RP mais que même si ça prenait encore trop de temps, il y avait des alternatives tels que le programme Jeunes Professionnels et le permis de travailleur temporaire, qui m'engagent en plus auprès de l'entreprise. Ca les a rassurés et on est tombé d'accord sur le fait que je commencerai donc lundi 30 avril !

Pour ceux qui se demandent si les entretiens se passent comme en France, je ne saurai pas vraiment dire... Je n'en ai passé que 3 dans ma vie et à chaque fois j'ai été prise... Je pense que nous nous sommes convenus d'entrée de jeu avec cette entreprise et ils ressentent la même chose (je cite "ça a cliqué entre nous" :D).

Voilà, les vacances sont donc finies pour moi aussi (et contrairement à François, a priori je n'aurai pas de vacances du tout cette année...). Mais que ça ne vous empêche de venir nous voir, on trouvera toujours du temps pour vous !

dimanche 22 avril 2012

La conduite au Québec

Depuis notre arrivée, nous avons loué des voitures pour nos voyages. Conduire au Québec est une expérience particulière qui change de ce dont nous avions l'habitude en France.

Avant tout, il faut savoir que toutes les voitures de location que l'on trouve ici sont des voitures à boîte automatique. Autrement dit, le levier de vitesses n'a que 3 positions réellement utiles : parking, recule, avance. Il y a aussi une position pour passer en boîte manuelle, mais les loueurs nous ont conseillé de ne pas l'utiliser. La pédale d'embrayage ne sert donc à rien, quand elle y est. Lorsque la vitesse pour avancer (ou reculer) est enclenchée, si on n'appuie sur aucune pédale la voiture avance (ou recule) seule à vitesse réduite. Pour rester à l'arrêt, il faut donc toujours garder le pied sur la pédale de frein. L'avantage, c'est qu'en ville on ne passe pas son temps à débrayer et changer de vitesse en fonction du traffic : il n'y a qu'à freiner ou accélérer ! Nous avons encore le réflexe de vouloir revenir au point mort à l'arrêt, ou de vouloir passer la seconde après le redémarrage. L'inconvénient sur toutes les voitures que nous avons testées, c'est qu'il est difficile d'accélérer rapidement car on ne peut pas redescendre d'une vitesse pour avoir plus de puissance.

Passons maintenant à quelques règles de conduite qu'il est bon de connaître.

1. Le feu tricolore, ou lumière comme les québécois disent, est situé de l'autre côté du carrefour. Il faut donc bien faire attention à ne pas vouloir s'arrêter au niveau du feu, car cela veut dire être arrêté au milieu du carrefour. La première fois où nous avons conduit, nous avons chacun allègrement grillé un feu ! On s'y fait quand même au bout d'un moment. Le fait que le feu soit de l'autre côté du carrefour est aussi déstabilisant lorsqu'on tourne, car on se retrouve à amorcer son virage et se retrouver face à un feu rouge. Surtout, ne pas avoir le réflexe de s'arrêter, le feu n'est pas pour nous !

2. Pour les passages piétons, il peut y avoir 3 signaux : le piéton blanc vous autorise à traverser ; la main rouge clignotante signale de ne plus vous engager (ce signal n'est pas clairement défini, c'est ce qu'on en a compris) ; et à la main rouge fixe vous ne devez plus être engagé. S'il n'y a pas ce signal, vous pouvez traverser quand le feu en face de vous pour les véhicules est vert, vous dépêcher quand il passe à l'orange et ne plus être engagé quand il est au rouge.

3. Il est autorisé de tourner en voiture à droite au feu rouge, sauf aux carrefours où il est explicitement signalé que c'est interdit, et sur l'île de Montréal où c'est également interdit (ce que les montréalais ne semblent pas savoir, puisqu'ils ne se gênent pas pour le faire). Tourner à droite au feu rouge doit évidemment être fait en toute sécurité, les voitures qui elles ont le feu vert et les piétons sont prioritaires. Ce n'est absolument pas obligatoire, c'est à la volonté du conducteur qui peut choisir d'attendre que le feu soit vert pour lui.

4. Sur les voies rapides limités à 80 km/h, il est toléré de dépasser par la droite, ce n'est pas considéré comme doubler à droite dans le code de la route. Les montréalais ne se privent pas de le faire, les autoroutes du centre-ville étant justement limitées à 80 km/h. Nous avons remarqué qu'ils ne se gênent pas non plus pour le faire sur les autoroutes limitées à 100 km/h, mais dans ce cas c'est une infraction !

5. Les autoroutes sont généralement limitées à 100 km/h, et c'est la même limite pour tout le monde : voitures, camions, bus... Mais sachant qu'il y a très peu de radars, personne ne se prive de rouler à 110 ou 120. Ne soyez donc pas surpris si vous roulez à 100 et que vous vous faites doubler par un 40 tonnes ! Cela vaut aussi pendant les tempêtes de neige : ce n'est pas parce que vous choissisez de ralentir parce que vous ne voyez rien que le bus ne va pas vous doubler à vitesse normale.

6. Il n'y a pas de priorité à droite. Pour les intersections où c'est jugé nécessaire, il y a des arrêts (stop), parfois même pour les 4 routes. Dans ce cas, c'est la règle du premier arrivé premier parti, et cela se passe la plupart du temps de façon très civilisée. Il y a très peu de carrefours giratoires (nous en avons vu 2 depuis notre arrivée), et de ce que nous en avons vu, les québécois semblent complètement dépourvus lorsqu'il y en a un, et s'engagent et sortent n'importe comment. Soyez prudents !

7. Si vous avez l'habitude de la campagne et des panneaux "passage d'animaux sauvages", vous ne serez pas surpris de voir des panneaux "passage de caribous", "passage d'orignaux" ou "passage de ratons-laveur".

8. Il est interdit de doubler un bus d'écoliers qui s'arrête pour laisser descendre des enfants. Un panneau stop se déploie d'ailleurs sur le côté gauche du bus pour vous le rappeler. Selon le code de la route, il faut aussi laisser 5 mètres entre le bus et sa voiture lorsqu'on le suit.

9. Au Québec, les pneus neige sont obligatoires du 15 décembre au 15 mars.

Voila pour les règles. Ce sont les règles pour la province de Québec, les règles peuvent changer dans les autres provinces canadiennes.

Dernière chose concernant le comportement, ne vous attendez pas à ce qu'ils vous laissent vous insérer sur une voie : il faut forcer le passage car sinon on ne s'insère pas. Ils sont aussi partageurs de route qu'ils le sont avec les trottoirs !

Vous voilà prévenus ! Il ne vous reste plus qu'à tester vous-mêmes !

mercredi 4 avril 2012

Au boulot !

Ca y est, retour au travail pour moi ! Apres 5 mois d'arrêt, il était plus que temps de s'y remettre. Mon employeur est donc Opticca, PME spécialisée dans la solution d'intégration Webmethods (pour ceux qui veulent des détails techniques, me contacter par email !). C'est dans la poursuite de ce que je faisais ces trois dernières années, même si du fait de mon inexpérience canadienne j'aurai moins de responsabilités qu'auparavant. Nous occupons un bureau près du port de Montréal, à environ 1/2 heure de l'appartement en transports en commun. Le bureau nous est prêté temporairement, nous sommes donc obligés de suivre les horaires de travail de la société propriétaire du bureau : 8h - 16h30.

Au programme lundi : rencontre avec le chef et le responsable technique, récupération du pc portable, installation des logiciels nécessaires, et rencontre avec le chef du projet CHEO : Children Hospital of Eastern Ontario (hôpital pour enfants de l'est de l'Ontario). La communication avec les gens de CHEO est essentiellement en anglais.

En résumé, tout s'est bien passé et j'ai hâte de rentrer dans le vif du sujet après ma formation programmée pour la semaine prochaine.

Et parce qu'on ne peut pas passer toutes nos journées à travailler, il y a le baby hockey (pas de baby foot au Canada) !